Epinglées par l’ULCC, plusieurs personnalités dans le collimateur de la justice

L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a publié plusieurs rapports sur la corruption en date du 15 novembre 2023, dans lesquels plusieurs personnalités politiques, pour la plupart des ex-parlementaires, sont indexées. A cet effet, le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, entend les auditionner. Une nouvelle glaçante pour les hauts fonctionnaires et anciens parlementaires haïtiens.

Il ne fait aucun doute que la corruption demeure un cancer qui gangrène, voire asphyxie la République d’Haïti. Il faut remonter jusqu’à la présidence de Jean Pierre Boyer, après l’assassinat de Jean Jacques Dessalines, pour comprendre l’origine de la corruption dans l’administration publique haïtienne.

Le procès de consolidation sous l’ère de Nord Alexis et le procès des timbres en 1975 sont des preuves probantes que la corruption a toujours été un élément gênant à l’émergence économique du pays.

Les personnes indexées dans les rapports circulent en toute quiétude dans les rues, alors que des paysans croupissent dans les prisons pour des larcins ou pour le vol d’un cabri ou d’une poule.

En effet, l’ULCC, dans son récent rapport, a mis à nu plusieurs anciens parlementaires et des hauts dignitaires qui sont, du même coup, dans le viseur du chef de la poursuite pénale de la juridiction de la capitale.

Ces personnalités indexées dans ce rapport sont accusées de détournement de bien publics, enrichissement illicite et prise illégale d’intérêt. A travers des correspondances acheminées aux principaux concernés, le commissaire du gouvernement de la capitale, Me Edler Guillaume, les invite à se présenter à son bureau dans le but de répondre des accusations dont ils font objet.

Du lundi 27 novembre au vendredi 1er décembre, des séances seront tenues pour auditionner ces personnalités. L’ULCC, dans son rapport, a révélé des cas avérés de corruption perpétrés par des hauts dignitaires et des ex-parlementaires, contre lesquels l’institution a recommandé à ce que l’action publique soit mise en mouvement. Ces invitations sont lancées à Jemley Jean Baptiste et Stepanie Mondestin, respectivement ancien Directeur et ancienne directrice de l’ONA, l’ex député Alfredo Antoine, les anciens sénateurs Joseph Lambert, Garcia Delva, Wanique Pierre, Nenel Cassy, Richard Lénine Hervé Fourcand.

Richarson Bigot
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